SERVICE de REANIMATION POLYVALENTE 

ANNEE 2002

Dr. Bernard—Alex GAÜZERE

Chef de service

 

Présentation : Le service de Réanimation polyvalente (16 lits) couvre un bassin d’environ 350 000 habitants. L’année 2002 a vu le départ de 2 praticiens et l’arrivée de 2 nouveaux praticiens : Dr. Olivier Martinet (réanimation médicale et néphrologie), Dr. Marlène Knézynski (réanimation médicale et médecine interne). Le personnel médical du service comprend 4 PH (1 réanimateur médical-pneumologue, 1 anesthésiste-réanimateur et réanimateur médical, 1 réanimateur médical-néphrologue, 1 réanimateur médical-interniste) et 4 internes dont 2 à 3 en spécialité, selon les promotions. Un cinquième PH rejoindra le service en 2003, dans le cadre de la R.T.T.

 

Les gardes senior sont assurées sur place par les 4 praticiens du service, les 2 praticiens du service des Grands Brûlés ainsi que par 1 anesthésiste-réanimateur du service des Urgences, soit 7 praticiens. Les gardes junior sont assurées sur place par les 4 internes. Le service est validant pour le D.E.S.C de Réanimation et a introduit une demande auprès de l’Université de Bordeaux 2 pour accueillir les résidents de médecine générale. Le repos de sécurité des internes a été mis en application dès la promotion de novembre 2002, sans accroissement d’effectif.

Le personnel paramédical comprend: 1 cadre infirmier assisté d’un infirmier référent, 27 infirmières, ½ kinésithérapeute, 17 aides-soignants et 3 agents. Un infirmier prend en charge un nombre maximum de 4 patients. Les décrets de réanimation ne sont toujours pas appliqués dans le service. Le passage aux 35 heures hebdomadaires et le C.OM. ont eu pour conséquence l’octroi d’un poste d’infirmier et d’un poste d’aide-soignant, un temps de transmission beaucoup plus court entre les équipes et le recrutement d’infirmiers métropolitains.

 

Le service recrute plus de 10% de ses patients en dehors du secteur sanitaire I (480 000 habitants) : 7% des patients sont originaires du secteur sanitaire II (sud, 250 000 habitants), 3% sont originaires de Mayotte. Les patients originaires du secteur sanitaire II (sud) ont été adressés dans les suites de la chirurgie cardiaque, ou dans le cadre, de l’activité de greffes rénales et plus rarement lors de manque de place dans le service de réanimation du G.H.S.R

Les patients originaires de Mayotte sont transférés directement par le service de Réanimation de l’hôpital de Mamudzu.

 

La cellule de prélèvements-greffes d’organes et d ‘hémovigilance (Dr. Angelini) est rattachée au service de réanimation. Son activité fait l’objet d’un rapport séparé.

 

1)       Les patients

 

1.1)            Admissions. 767 admissions ont été prononcées en 2002, chiffre le plus élevé depuis 1997 et le 3ème depuis 1990.

 

 

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

entrées

744

638

655

641

727

713

789

784

758

746

734

751

767

décès (%)

129 (18)

111(17)

136(21)

120(19)

134(18)

150(21)

156(20)

150(19)

181(24)

170(23)

168(23)

171(23)

176(23)

journées

5080

4713

5147

5219

4557

4044

4298

3994

4139

4621

4065

4187

4684

D.M.S (jours)

6.8

7.5

7.4

10

7,1

5.6

5.5

5,1

5,5

6,2

5,5

5,6

6.1

occupation (%)

87

81

88

89

78

82

86

68

71

79

70

72%

80

IGS

 

12,6

13,8

12,8

12,4

12,4

12,1

40,5

40,8

40,8

42,2

40,7

44.8

oméga moyen

108,4

112,8

117,3

87,1

92,8

91,7

93,8

104,4

120,46

106,6

101,8

124.4

oméga/jour

 

14,4

15,2

11,8

12,3

12,6

16,4

18,4

19,1

19,4

19,2

18,3

20.4

 

 

 

 

 

 

 

 

IGS2

IGS2

IGS2

IGS2

IGS2

IGS2

 


 

L'âge moyen des patients s’élève progressivement : 49.6 ans en 2001, 52.1 ans en 2002. Le sex ratio reste nettement masculin et témoigne toujours d’une forte surmorbidité masculine, très marquée à la Réunion, liée à la traumatologie, aux pathologies respiratoires post-tabagiques et aux conséquences de la forte alcoolisation.

Le service admet au fil des ans de plus en plus d’enfants, en raison de la saturation du service de réanimation infantile. Il a été convenu avec ce service, que nous ne pourrions prendre en charge efficacement que des enfants âgés de plus de 6 ans.

 

 

1.2) Triage des admissions

 

·      Les critères d'admission des patients dans le Service sont écrits et diffusés, afin :

 

·      d’inciter à une réflexion sur les objectifs de la réanimation : faire passer un cap difficile à un patient, dans des conditions acceptables de dignité et de souffrance.

·      d’inciter à une réflexion sur l'acharnement thérapeutique en privilégiant l’admission des patients susceptibles de retirer un avantage de leur passage en réanimation.

·      d’homogénéiser les pratiques entre les praticiens.

 

Toutefois le triage raisonné des patients trouve ses limites. Certains patients dont le décès est prévisible à court terme, soit dans le service, soit dans les services d’aval (arrêts cardiaques dits "réanimés avec succès", AVC massifs, post-opérés lourds de chirurgie cardiaques avec complications précoces), peuvent être difficilement récusés pour plusieurs raisons : "humanitaires", insistance de la part de certains médecins, ou plus rarement de la part des familles, prélèvements d'organes (âge inférieur à 65 ans).

 

Certain patients sont donc inutilement admis en Réanimation, leur décès apparaissant inéluctable. Il nous semble important d’en limiter leur nombre, pour des raisons d’humanité, mais aussi également de disponibilité en lits, et de responsabilisation des médecins demandeurs, soit hospitaliers, soit libéraux. Un service de réanimation n’est en effet pas un service d’accompagnement des patients en fin de vie.


 

Le tableau suivant précise l’origine et la destination des patients adressés dans le service. (La dénomination « origine non précisée fait référence aux admissions directes à partir du domicile, ou d’établissements extérieurs, ainsi qu’aux décès et sorties vers d’autres établissements.)

 

nombre

services pourvoyeurs

nombre

services receveurs

236

orig non précisée (domicile ou transfert)

333

dest non précisée (domicile ou transfert)

233

urgences

61

cardiologie

41

transplantation rénale

54

médecine polyvalente

38

service porte

42

néphrologie

27

chirurgie digestive

39

chirurgie digestive

20

cardiologie

36

pneumologie

20

chirurgie cardiaque S.I

36

transplantation rénale

15

neurologie

29

médecine interne

14

pneumologie

16

neurologie

14

néphrologie

13

chirurgie cardiaque

12

médecine polyvalente

12

pédiatrie - adolescents

12

hépato-gastro-entérologie

12

chirurgie ortho-traumatologie

11

maternité

12

maternité

9

médecine interne

11

hépato-gastro-entérologie

8

chirurgie vasculaire

9

chirurgie vasculaire

7

chirurgie cardiaque

8

diabétologie

7

chirurgie urologique

7

chirurgie urologique

6

hématologie

5

hématologie

4

diabétologie

6

ORL

4

chirurgie ortho-traumatologie

4

addictologie

4

hématologie

4

stomatologie

3

pédiatrie - adolescents

4

ophtalmologie

3

urgences pédiatriques

3

gynécologie

3

immunologie

3

hématologie

3

gynécologie

2

grands brûles

3

ORL

2

chirurgie infantile

2

chirurgie infantile

2

service porte

2

grands brûles

1

hospitalisation détenus

1

hj hépato-gastro-entérologie

 

 

1

addictologie

 

 

1

ophtalmologie

 

 

1

dermatologie

 

 

1

rhumatologie

 

 

 

1.3) Gravité des patients

             

1.3.1) L’indice de gravité simplifié (IGS2) traduit la gravité moyenne des patients et s'établit d'après le recueil des valeurs les plus péjoratives de 15 paramètres au cours des 24 premières heures d'hospitalisation. La valeur 2002 (44.8) est nettement supérieure à celle des années précédentes, traduisant une plus grande gravité des patients par rapport aux années précédentes.


 

1.3.2) IGS2 et mortalité. L’IGS est directement corrélé avec la probabilité de mortalité (exception faite des troubles métaboliques, type acidocétose diabétique). La courbe suivante montre que le taux de mortalité des patients admis dans le service se situe en 2002, comme au cours des années précédentes, au-dessous de la mortalité attendue d’après les bases nationales de données. Ceci témoigne d’une bonne performance globale du service.

 

 

Légende : comparaison des probabilités de mortalité en fonction de la valeur de l’IGS (base de donnée nationale : carrés, réanimation CHD = losanges. Source DIM.)

 

La charge en travail

 

Le score Oméga total mesure la charge moyenne en travail médical et paramédical pendant le séjour et dépend directement de la durée moyenne de séjour. En 2002, sa valeur (124.4) est la plus élevée depuis 1990, date de l’instauration de cette indice dans les services de réanimation français.

 

Le score Oméga journalier reflète la charge quotidienne en travail médical et paramédical. Il est à sa valeur la plus élevée (20.4) depuis 1990, date de l’instauration de cette indice dans les services de réanimation français. Corrélé à l’IGS2, il traduit la charge en soins et la technicité de la prise en charge (ventilation, dialyse, endoscopies, contre-pulsion aortique, alimentation artificielle, isolement..)


 

Omega 1 (ordre décroissant et comparaison avec 2001)

 

2002

2001

Intitulé

 

 

 

 

 

 

464

430

INTUBATION : MISE EN PLACE OU SURVEILLANCE

 

 

 

 

449

361

SEDATION DE PLUS DE 24 HEURES

 

 

 

 

 

423

342

CATHETER CENTRAL OU DESILET : MISE EN PLACE OU SURVEILLANCE

 

 

 

386

169

BILANS NEUROLOGIQUES RAPPROCHES

 

 

 

 

 

298

231

UTILISATION DE DROGUES VASOACTIVES

 

 

 

 

 

199

102

CATHETER ARTERIEL : MISE EN PLACE OU SURVEILLANCE

 

 

 

 

115

96

TRAITEMENT D'UN ARRET CIRCULATOIRE

 

 

 

 

 

95

94

ALIMENTATION ENTERALE : 35 CALORIES/KG/JOUR AU MOINS 10 JOURS, A DEBIT CONSTANT

 

88

87

ALIMENTATION PARENTERALE : 35 CALORIES/KG/JOUR PENDANT AU MOINS 10 JOURS

 

56

52

DRAINS THORACIQUES/PERICARDIQUES : MISE EN PLACE OU SURVEILLANCE

 

46

58

TRACHEOTOMIE : MISE EN PLACE OU SURVEILLANCE

 

 

 

43

28

CARDIOVERSION

 

 

 

 

 

 

38

29

PERFUSION DE DERIVES SANGUINS, VOLUME SUPERIEUR A 1/2 MASSE SANGUINE EN 24H

 

35

33

CATHETER ARTERIEL PULMONAIRE : MISE EN PLACE OU SURVEILLANCE

 

 

34

17

SONDE URETERALE : MISE EN PLACE OU SURVEILLANCE

 

 

 

 

32

25

ENTRAINEMENT A LA VENTILATION A DOMICILE

 

 

 

 

20

17

SONDE D'ENTRAINEMENT ELECTROSYSTOLIQUE : MISE EN PLACE OU SURVEILLANCE

 

 

16

3

CATHETER SUS-PUBIEN : MISE EN PLACE OU SURVEILLANCE

 

 

 

7

4

DRAINAGE DE LIQUIDE CEPHALO-RACHIDIEN

 

 

 

 

 

5

7

CONTREPULSION AORTIQUE : MISE EN PLACE OU SURVEILLANCE

 

 

 

5

9

UTILISATION DE FIBRINOLYTIQUES

 

 

 

 

 

5

1

TRACTION ORTHOPEDIQUE COMPLEXE

 

 

 

 

 

1

2

LAVAGE GASTRIQUE

 

 

 

 

 

 

1

0

PONCTION LAVAGE PERITONEAL

 

 

 

 

 

 

1

PONCTION LAVAGE PERITONEALE

 

 

 

 

 

 

Omega 2

 

Nb patients

Nb fois

Moyenne

Intitulé

 

 

 

 

6

10

1,67

EPURATION EXTRA RENALE SEQUENTIELLE

 

153

236

1,54

ENDOSCOPIE BRONCHIQUE

 

 

38

46

1,21

ENDOSCOPIE DIGESTIVE

 

 

98

141

1,44

PREPARATION ACCOMPAGNEMENT TRANSPORT HORS REA

 

86

97

1,13

PREPARATION DE TRANSPORT PAR LE S.M.U.R.

 

255

344

1,35

ECHOGRAPHIE

 

 

 

79

95

1,20

PREPARATION, ACCOMPAGNEMENT, ACCUEIL AU BLOC

 

 

Omega 3

 

Nb patients

Nb jours

Moyenne

Intitulé

 

 

 

 

 

 

55

256

4,65

PANSEMENT CHIRURGICAL COMPLEXE

 

 

190

1649

8,68

ISOLEMENT D'UN MALADE EN CHAMBRE STERILE OU ISOLATEUR

 

106

339

3,20

VENTILATION SPONTANEE AVEC P.E.P. ET C.P.A.P.

 

 

501

3335

6,66

VENTILATION MECANIQUE

 

 

 

88

376

4,27

DIALYSE PERITONEALE CONTINUE OU HEMOFILTRATION CONTINUE

 

753

5006

6,65

SURVEILLANCE CONTINUE DE REANIMATION

 

 

 

 


1.4) Les décès

 

Le taux de décès reste stable (23%).

 

1.5) Durée moyenne de séjour

 

La durée moyenne de séjour (6.1 jours) est la plus élevée depuis 1999, et la seconde depuis 1994. Elle résulte de la gravité des patients, mais également en partie des délais d’attente de certains patients pour les services de rééducation fonctionnelle ou à d’autres service du C.H.D. La création d’une structure intermédiaire d’une capacité de 4 lits, dépendant directement de la réanimation, permettrait de mieux réguler les sorties des patients notamment au cours des fins de semaine, et d’optimiser les capacités d’accueil du service de réanimation.

 

1.6) Taux d'occupation

 

Le taux d’occupation administratif ne prend pas en compte le dernier jour d’hospitalisation, sauf en cas de décès. Ce taux ne tient donc pas compte de la vie quotidienne d’un service, qui ne peut au mieux disposer du lit d’un patient sortant qu’en début d’après-midi (placement dans un service d’aval, temps de nettoyage des locaux...). Ce taux administratif est égal à 80%. Ce taux n’a pas souvent permis la fermeture trimestrielle pour nettoyage successifs des unités de soins.

 

2) Les pathologies

 

Légende : classement des pathologies par nombre d’admissions.

 

Pathologie

Nombre

Journées

Dms

Décès

IGS moyen

Omega total

moyen

IGS total

Omega total

insuffisance respiratoire chronique décompensée

127

1096

8,63

26

43,65

163,66

5543

20784,98

surveillance post-opératoire

118

413

3,50

19

35,25

76,87

4160

9070,872

insuff. ventriculaire gauche

43

112

2,60

3

40,48

57,05

1740,476

2453,048

septicémie SAI

42

411

9,79

24

69,24

248,33

2908

10430

état de mal épileptique

41

154

3,76

8

40,37

72,63

1655

2978

choc hypovolémique

35

299

8,54

7

60,40

209,11

2114

7319

arrêt cardiaque réanimé

26

216

8,31

19

76,65

177,92

1993

4626

pneumopathie

26

220

8,46

8

40,19

169,60

1045

4409,6

AVC

26

186

7,15

16

56,23

116,77

1462

3036

choc cardiogénique

25

95

3,80

15

76,80

93,16

1920

2329

intox. volontaires médicamenteuses

25

99

3,96

1

36,44

73,80

911

1845

intox. volontaires produits autres

23

171

7,43

0

38,91

152,22

895

3501

traumatismes autres (non crâniens)

17

134

7,88

0

23,29

120,06

396

2041

état de mal asthmatique

15

63

4,20

1

28,60

55,53

429

833

troubles Endocriniens et métaboliques

12

68

5,67

0

45,92

109,17

551

1310

autres pathologies cardiovasculaires

12

78

6,50

4

48,00

116,45

576

1397,455

troubles mentaux/alcool

12

25

2,08

0

37,42

43,33

449

520

traumatismes crâniens

12

69

5,75

1

30,50

122,92

366

1475

Diverses pathologies non classées

12

21

1,75

1

35,42

39,25

425

471

infarctus du myocarde

10

22

2,20

2

41,30

56,00

413

560

insuffisance rénale aiguë

9

19

2,11

1

50,00

38,33

450

345

diabète coma/acido-cétose

8

18

2,25

0

31,25

23,63

250

189

pancréatite aiguë

7

32

4,57

3

53,43

97,43

374

682

autres troubles neurologiques

7

53

7,57

1

48,29

102,57

338

718

encéphalite virale

6

97

16,17

2

45,33

358,50

272

2151

hémo-pneumothorax traumatiques

6

24

4,00

1

23,50

65,67

141

394

coma SAI

5

20

4,00

3

67,40

72,40

337

362

autres pathologies respiratoires

5

29

5,80

1

35,40

108,20

177

541

paludisme (P. falciparum)

5

45

9,00

1

38,00

125,60

190

628

Grossesse (hémorragie ou autre

sf éclampsie)

5

11

2,20

0

16,00

21,00

80

105

éclampsie

4

5

1,25

0

18,25

16,50

73

66

acidose sévère

4

23

5,75

2

53,75

150,25

215

601

béri-béri

3

6

2,00

0

27,67

8,00

83

24

coma hypoglycémiques non diabétiques

3

13

4,33

1

47,00

77,33

141

232

leptospirose

3

50

16,67

2

68,00

429,33

204

1288

tuberculose

3

18

6,00

2

75,33

82,67

226

248

syndrome Guillain-Barré

2

22

11,00

0

17,50

173,50

35

347

méningites

2

15

7,50

0

35,50

159,00

71

318

embolie pulmonaire

2

7

3,50

0

28,50

55,50

57

111

psychiatrie

2

1

0,50

0

33,00

27,50

66

55

hépatite virale, coma

2

14

7,00

0

47,50

101,00

95

202

tumeurs malignes et leucémies

2

104

52,00

0

24,50

1156,50

49

2313

tétanos

2

40

20,00

0

25,50

384,00

51

768

Autres pathologies rénales

1

1

1,00

0

18,00

8,00

18

8

Myocardite

1

3

3,00

0

38,00

39,00

38

39

fibrillation ventriculaire

1

29

29,00

0

75,00

617,00

75

617

hypokaliémie

1

3

3,00

0

45,00

67,00

45

67

effet indésirable d'un médicament

1

2

2,00

0

6,00

28,00

6

28

péritonite aiguë

1

6

6,00

0

31,00

116,00

31

116

pneumothorax spontané

1

2

2,00

0

23,00

8,00

23

8

épanchement pleural

1

2

2,00

0

22,00

14,00

22

14

phlébite intra-crânienne

1

6

6,00

0

45,00

95,00

45

95

noyades

1

2

2,00

0

60,00

51,00

60

51

anémies sévères

1

10

10,00

1

32,00

316,00

32

316

 

767

4684

6,1

176

44,75

124,43

34321

95437

 

Cinq à 6 principales pathologies se classent en tête depuis plusieurs années et rendent compte de la forte proportion de patients redevables d’une ventilation artificielle (70 %)et d’une neurosédation.

 

v  L’insuffisance respiratoire chronique décompensée : premier motif d’admission par le nombre de patients (127) et le nombre de journées (1096).

v  La surveillance des post-opérés lourds ou compliqués : 2ème motif d’admission (118) et 2ème nombre de journées (413).

v     Les pathologie cardiovasculaire hors AVC et hors arrêt cardiaques (O.A.P) : 3ème motif (68 patients). A structure d’âge comparable, les réunionnais meurent d’avantage de maladies cardiovasculaires.

v     Les intoxications médicamenteuses volontaires : 48 patients. Seules les plus sévères sont admises dans le service, les autres sont admises en service Porte.

v     Les états de mal épileptique : 41 patients. Très souvent en rapport avec l’alcoolisme chronique et avec une mauvaise compliance au traitement. C’est la classique épilepsie arrosée dont la récidive est la règle.


 

3) Activités cliniques autres

 

3.1) Technicité du Service

 

- Réalisation de l’ensemble des fibroscopies bronchiques par les praticiens du service. Mise en place de la traçabilité des 3 fibroscopes et avec l’appui du CLIN des procédures actualisées de désinfection.

- Autonomisation dans le domaine des échographies cardiaques trans-thoraciques.

- Epuration extra-rénale. Autonomisation complète grâce au recours à 3 appareils de type PRISMA capables d’assurer une gamme plus complète d‘activités : UF, dialyse, hémofiltration, hémodiafiltration.

- Trachéotomies par les praticiens du service : 27. En 2002, les trachéotomies percutanées ont été introduites (Dr. Schlossmacher) et sont réservées, compte-tenu du coût des consommables, au patients dont le sevrage de la canule est envisagé

 

3.2) Prélèvements / greffes d'organes. 4 prélèvements multi-organes (reins et cornées) ont été réalisés sur 7 morts encéphaliques (Vs 3 pour 11 en 2001). Nombre de greffes rénales : 39 Vs 30 en 2001 et 21 en 2000). Les greffés rénaux sont surveillés dans le service pendant une douzaine d’heures en post-opératoire immédiat.

 

3.3) Autres activités du service

 

Consultations externes et explorations fonctionnelles

 

- Maladies respiratoires. (Dr. Paganin puis Schlossmacher, à compter de la mi-2002) Elle permet d'éviter certaines hospitalisations à répétition (insuffisances respiratoires, asthme, pathologies intriquées), et de répondre à une demande croissante des médecins libéraux et d’assurer le suivi de patients revus après un séjour hospitalier : Réanimation, Urgences, autre …

 

4) Les infections nosocomiales dans le service.

 

La surveillance des infections nosocomiales constitue une obligation légale. Les patients peuvent  se retourner contre l’établissement de soins et le personnel soignant en cas d’infection nosocomiale, laquelle est considérée par la justice comme un défaut d’organisation.

 

Les données recueillies dans le cadre du CCLIN sud-est sont comparés avec celles des années précédentes.


 

 

Année 1996

Année 1999

 

Année 2000

Année 2001

Année 2002

Nombre patients infectés (%)

24.8

25.6

27

30

24.9

Infections urinaires

 

 

 

 

 

Taux global

3.3/100 patients

9

8.6

5.3

8.7

Taux spécifiques

6/100 patients sondés

6/1000 jours sondage

10.8

10.7

11.1

13.9

6.8

7.3

10.4

10.1

Infections pulmonaires

 

 

 

 

 

Taux global

10.5/100 patients

9.6

13.7

 

15.8

15.6

 

11.9/100 patients intubés

11.4/100 patients ventilés (VNI)

14.9/1000 jours intubation

14.5/1000 jours ventilation

11.8

11.3

11.1

11.6

19

17.4

25.1

23.6

21

22.2

24.7

16.5

15.6

13.6

18.8

Colonisation KTVC

 

 

 

 

 

Taux spécifiques

15.6/100 patients cathétérisés

18.6/1000 jours cathétérisme

12.1

11.7

21.9

24.4

14.8

15.2

11.9

11.4

Colonisation KT Art.

 

 

 

 

 

taux spécifiques

10.6 /100 patients cathétérisés

21.1/1000 jours cathétérisme

12.5

21.6

14.6

27.8

2.6

3.9

2.2

2.8

Bactériémies

 

 

 

 

 

taux global

11.6/100 patients

9.6

13.7

13

12.1

taux spécifiques

13.1/1000 j hospitalisation

8.9

15.7

13.9

11.5

 

L’observatoire C-CLIN sud est qui regroupe soixante-dix services de réanimation volontaires dont le nôtre, collige en permanence les infections nosocomiales, chez les patients hospitalisés pendant plus de 48 heures. De gros progrès sont à faire dans le domaine de la prévention des infections nosocomiales, dont les plus graves (occasionnant le décès ou une prolongation du séjour) sont déclarées au CLIN, comme le veut la législation, depuis le 1/01/2002. Le service a déclaré 11 infections nosocomiales graves sur les 31 déclarées dans l’établissement.

 

5) Activités de recherches et de publications

 

Thèse de doctorat en médecine

 

Conseils aux voyageurs dans l’Océan indien. Thèse de doctorat en médecine. Université de Lille. novembre 2002. Anne Gourdin. Directeur de thèse : B-A Gaüzère.

 

Participation active à des congrès scientifiques avec comité de sélection (résumés de publication - communications orales)

 

Le choléra aux Comores : épidémie 2002 : Ph Nivoix, D Merzouki, Ph Durasnel, B-A Gaüzère. Société de Pathologie Exotique. Octobre 2002.

 

Anguillulose maligne mortelle et syndrome d’Ogilvie : P Schlossmacher, B-A Gaüzère. Société de Pathologie Exotique. Octobre 2002.

 

Un cas de légionellose à la Réunion. S. Grape, P Schlossmacher, B-A Gaüzère. Société de Pathologie Exotique. Octobre 2002.

 

Communications affichées (Congrès nationaux et internationaux)

 

Valeur pronostique de la cinétique du « pronostic inflammatory and nutritional index» (PINI) chez les patients de réanimation. P Schlossmacher et coll 30éme Congrès de la SRLF, Paris, 2002. Abstract N° SP28 in «  Réanimation » , Déc 2001, vol 10, suppl 1

 

Statut nutritionnel et inflammatoire et sevrage de la ventilation artificielle chez les patients de réanimation. P Schlossmacher et coll. 30éme Congrès de la SRLF, Paris, 2002.  Abstract N° SP178 in « Réanimation « , Déc 2001, vol 10, suppl 1

 

Développement d’une unité d’assistance respiratoire et de réhabilitation de l’insuffisance respiratoire chronique grave (IRCG). P Schlossmacher et coll.  30éme Congrès de la SRLF, Paris, 2002, Abstract N° SP 179 in « Réanimation » , Déc 2001, vol 10, suppl 1

 

Développement d’un réseau de prise en charge de l’insuffisance respiratoire chronique grave (IRCG) ventilée. P Schlossmacher, M Sutter, G Miech, JM Zipper, M Sabountchi. Xème Congrès de Pneumologie de Langue Française (SPLF), Nice, 2002. Abstract in Rev Mal Respir

 

The Prognostic Value of Nutritional and Inflammatory Indices in Critically Ill Patients with Acute Respiratory Failure. Pascal Schlossmacher, Michel Hasselmann, Nicolas Meyer, Fady Kara, Xavier Delabranche, Christine Kummerlen and Yves Ingenbleek. First International Congress on Transthyretin in Health & Disease. Strasbourg, 22-25 April 2002

 

Publications périodiques

 

The Prognostic Value of Nutritional and Inflammatory Indices in Critically Ill Patients with Acute Respiratory Failure. P Schlossmacher, M Hasselmann, N Meyer, F Kara, X Delabranche, C Kummerlen and Y Ingenbleek. Clin Chem Lab Med 2002; 40(12):1339-1343

 

Participation à la vie de l’Etablissement

 

-         Comité de lutte contre les infections nosocomiales

-         Comité des médicaments.

-         Comité de pilotage de l’accréditation

-         Staffs hebdomadaires de pneumologie (Dr. Schlossmacher)

 

Activités d’intérêt général

 

Comité Médico-Technique et Financier de l'Association Régionale d'Assistance Respiratoire de la Réunion (ARARR), coordination médicale de l’hospitalisation à domicile (B-A Gaüzère) :

 

Expert-visiteur ANAES : 1 visite d’établissement en novembre 2002 (B-A Gaüzère) 

 

Mission en Grande Comores pour la Croix rouge française dans le cadre de conventions CHD –CFR : mise en place d’un programme de lutte contre le choléra : 1 semaine en mars 2002.

 

Enseignement

 

D.U de Médecine tropicale des pays de l’Océan indien

Capacité de médecine du sport

Capacité de Médecine d’Urgence

Capacité de pédiatrie d’Urgence.

Ecoles de sage-femmes et I.F.S.I


 

Divers

- Installation d’un nouveau système de monitorage (juin 2002)

- Création artisanale d’un système de gestion électronique des documents (mai 2002) regroupant les protocoles du service, du CLIN, d ‘hémovigilance, les rapports d’activité, de réunions de service, ainsi qu’une iconographie photographique sur les pathologies et les actes techniques

 

Consommation pharmaceutique

 

La valeur globale du poste doit être interprétée avec prudence, car il n’est pas certain que ce poste regroupe les mêmes item qu’au cours des années précédentes, ou que les attributions de dépense aient été affectées précisément.

 

Classes

valeur 1995

valeur 1996

valeur 1997

valeur 1998

valeur

2000

valeur

2001

Valeur 2002

Solutés massifs

342 259          (3)

422 228

(1)

427 556

(1)

365 781

(2)

178 926

19 813 E

128 982 F

23 286

(5)

Sédation

anesthésie

161 931          (5)

335 102         (3)

423 364

(2)

434 425

(1)

370 189

(2)

68 990 E

449 124 F

(1)

82 013

(2)

Anti-infectieux

637 364          (1)

396 357         (2)

310 331

(3)

360 960

(3)

356 106

(3)

63 302 E

412 096 F

(2)

100 291

(1)

Alimentation entérale

Parentérale+ vitamines+min.

484 088          (2)

218 740         (4)

179 615

(4)

202 401

(4)

563 387

(1)

68 803 E

415 357 F

(3)

80 382

(3)

Sympathomimétiques & cardiologie

251 070          (4)

121 849         (5)

69 500

(5)

76 432

(5)

72 114

6 763 E

44 027

3 789

substitut plasma

39 071            (9)

34 227         (7)

50 099

(6)

58 821

(6)

 

4 638 E

30 193 F

5 616

Anticoagulants injectables

36 991          (10)

35 963         (6)

39 615

(7)

31 508

(7)

16 505

 

1 125 E

7 323 F

1 521

Albumine

 

 

 

 

 

 

14 297

Soluté dialyse

 

 

 

 

 

 

54 157

(4)

Total

 

 

 

3 332 936 F

3 839 700 F

584 929 E

3 837 081 F

623 832

 

Source : Pharmacie CHD.

 

En 2002, les dépenses pharmaceutiques ont connu un accroissement de 6%. Par ordre décroissant, les principaux postes sont représentés par : les agents anti-infectieux, la sédation/ anesthésie, l’alimentation artificielle, les solutés de dialyse et les solutés massifs.

 

Consommation en actes de radiologie

 

 

2002

2001

Evolution

Lettre

Nombre

Coefficient

Nombre

Coefficient

Nombre

Coefficient

Z1

2483

66772

2346

63295

6%

5%

KE

53

1810

49

1580

8%

15%

K

66

835

83

1700

-20%

-51%

total

2602

69 417

2478

66 575

5%

4%

 

Libelle

L. clé

Nombre

Rx poumons au lit

Z1

1172

Scan crane

 

51

Irm

FTN

4

Scan autres

Z1

30

Artériographies

Z1

11

Divers

 

+++

Total examens

 

1324

 

Accroissement de 4%. En moyenne chaque patient a eu 1.5 radiographie pulmonaire.

 

6) Conclusion

 

L'année 2002 a connu une activité soutenue comme en témoignent les fortes valeurs observées des IGS, score Omega, durée moyenne de séjour, consommations pharmaceutiques et radiologiques supérieures à celles des années précédentes. La moyenne d’âge des patients s’est accrue de 1.5 ans et le taux de mortalité est resté constant, inférieur à celui attendu par les banques de données nationales.

La participation au « Programme d’évaluation de la performance en réanimation évaluée par des professionnels (PHRC) », fait apparaître pour les années précédentes les résultats suivants :

-         le nombre de réadmissions précoces (dans les 48 heures) se situe dans la moyenne, le nombre de journées est largement supérieur à la moyenne des hôpitaux CH4

-         l’âge moyen des patients est moins élevé

-         la DMS est plus faible

-         la gravité est plus élevée

-         le taux standardisé de mortalité qui est le quotient de la mortalité hospitalière observée et de la mortalité hospitalière prédite par l’IGS2 est identique aux valeurs moyennes pour l’ensembles des CH4 0.83 [0.81-0.85] et de la base totale [0.82-0.85]. Ce résultat est en faveur d’une bonne performance.

 

Remerciements au DIM pour le traitement des données.