Prévalence de l' antigène hBs dans les iles de l'océan indien.

 

Roblin Xavier (1), Gaûzère B-A (2), Paganin F (2).

Services de  Médecine Interne (1), Réanimation (2). C. H. D Félix Guyon. 97405 Saint-Denis. Réunion. France.

 

Introduction: l'hépatite B constitue un problème de santé publique en raison de sa fréquence et de ses complications. Une étude de la prévalence de l'Ag HbS dans les différentes îles de l'Océan Indien a donc été réalisée.

 

Matériel et méthode: Ont été répertoriées toutes les études de prévalence menées à Madagascar, Mayotte, Maurice, Réunion, aux Seychelles et aux Comores, soit dans les centres de transfusion sanguine, soit au sein de cohortes représentatives des populations locales.

 

Résultats :

 

 

Réunion

Seychelles

Maurice

Mayotte

Madagascar

Comores

Prévalence

0,7%

1,2%

6%

15%

16%

20%

                                                                                                                                   

Discussion: En dépit de biais méthodologiques liés à la disparité des populations étudiées (donneurs de sang, études transversales sur échantillon), sont retrouvés les 3 niveaux classiques de séroprévalence :

- niveau faible < 1.5% : Réunion, Seychelles. A la Réunion, ces résultats sont liés au développement  socio-économique important ainsi qu'à la vaccination et aux Seychelles, au système de santé publique performant et à l'isolement géographique.

- niveau modéré  5 à 15% : Maurice, dont une prochaine baisse de la prévalence est attendue en raison de la campagne de vaccinations.

- niveau élevé > 15% : Mayotte, Madagascar, Comores. C'est le niveau des pays en voie de développement aux structures sanitaires peu performantes, à transmission verticale majeure (mère-enfant)et à transmission sexuelle. A Mayotte, une diminution prochaine de la séroprévalence est attendue, en raison de la vaccination des enfants et du dépistage au cours de la grossesse et des dons du sang . Par contre, la persistance de faibles niveaux socio-économiques à Madagascar et aux Comores ira de pair avec la persistance d'une séroprévalence de niveau élevé.

 

Conclusion: l'étude de la séroprévalence de l'hépatite B dans les îles de l'Océan Indien permet de retrouver les 3 niveaux classiques qui apparaissent également fortement liés aux niveaux socio-économiques disparates des îles. Des études ultérieures devraient permettre de vérifier au cours des prochaines années, la diminution prévisible des prévalences dans les îles à fort développement économique ou médical (Maurice, Mayotte)

 

Mots clés : Hépatite B, prévalence, Océan indien.