Prévalence des infections nosocomiales (IN) au CHD de Saint-Denis-de-la Réunion  enquête jour donné et recherche des facteurs de risque.

Roblin Xavier, Lugagne N, Gaüzère B-A, Blanc P, Jaffar C, Guezelot,  Paganin F

Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN). Centre Hospitalier Départemental Félix Guyon. 97405 Saint-Denis. Réunion. France.

 

Introduction : Une enquête jour donnée sur la prévalence des IN a été conduite dans la moitié des services de l' hôpital, au mois de Juin 1996.

Matériel et Méthodes : Tous les patients hospitalisés dans 13 services de soins tirés au sort ont été étudiés par les auteurs, au cours d'une journée également tirée au sort. L'enquêteur ne pouvait enquêter dans son propre service.

Résultats : 287 patients ont été inclus, 15 infections nosocomiales ont été identifiées, soit une prévalence de 5.2%. Trois patients étaient hospitalisés en Réanimation ou en Unité de Soins Intensifs (USI), soit une prévalence de 9%.

Germes identifiés et portes d'entrée : E. Coli 4 (urines) , Staphylocoque méthi-résistant 6 (voies veineuses et cathéters), Bacille Pyocyanique 2 (plaies), Klebsiella à BLSE  2 (urines et cathéter), Enterobacter Cloacae 1 (voie veineuse). L'interrogatoire ne retrouvait aucune notion d'antibiothérapie ou d'hospitalisation précédente.

Discussion : La prévalence des IN est relativement faible (5.2%), d'autant que les services de Réanimation et d' USI sont sur-représentés, dans cette enquête. Après standardisation directe sur la Réanimation, la prévalence n'est plus que de 4.7%. Aucun des facteurs de risque classiques (antibiothérapie, hospitalisation antérieure) ne fut retrouvé. Il n'existe pas de différence significative entre le taux d'IN en Réanimation et celui des autres services (p = 0.1). Le passage en Réanimation n'apparaît donc plus comme un facteur de risque d'IN pour les patients. Par contre, germes identifiés et portes d'entrées sont classiques au cours des IN.

Conclusion : La prévalence des IN jour donnée est faible dans notre hôpital. Les sources principales y sont les sondes urinaires et les voie veineuses, imposant la poursuite du travail du CLIN : information, promotion du lavage des mains, du sondage urinaire clos, de l' aseptie des gestes. Fait remarquable, l' IN n'est pas plus fréquente en Réanimation ou en USI, ou après nouvelle hospitalisation.

 

Mots clés : infection nosocomiale, enquête jour donnée, hôpital.