Les objectifs et la répartition géographique

en matière de Médecine et de Chirurgie

SROSS Réunion

 

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CONSTATS :

 

 

è Le précédent SROS a favorisé une quadripolarisation de l’offre de soins à La Réunion.

 

 

2 pôles d’excellence au Nord et au Sud où sont développés au-delà des soins de base, des activités de spécialité et des activités régionales.

 

 

2 pôles de proximité à l’Est et à l’Ouest où sont développées la prise en charge des soins de base et quelques unités fonctionnelles de spécialités.

 

 

è Dans le bilan quantitatif et qualitatif ; il a été constaté un faible développement de la chirurgie ambulatoire plus particulièrement dans le secteur public et participant au service public. Parallèlement, les autres alternatives à l’hospitalisation telle que l’hospitalisation à domicile sont inexistantes à ce jour.

 

 

è Les services à vocation régionale ont été développés :

 

La neurochirurgie

 

La neurochirurgie, service à vocation régionale est implantée au CHSR. Il est à noter que le recours à la transmission d’images a entraîné une coopération entre les praticiens, ce qui limite le nombre de transferts.

 

 

Les grands brûlés

 

Un service à vocation régionale est installé au CHD. Ce service traite de 50 à 70 grands brûlés par an.

 

 

Chirurgie infantile

 

Le Nord et le Sud ne demandent pas d’accroissement de leur capacité d’accueil mais une augmentation en terme de personnel médical. Y a-t-il un service de Chir Infantile dans le sud ?

 

 

 

Quatre objectifs principaux sont à retenir :

 

 

è Dans un esprit de continuité pour les 5 années à venir le principe de quadripolarisation des soins avec deux pôles d’excellence et deux pôles de proximité est réaffirmé!: .

 

 

Une étude à partir du PMSI (TAB RSA) met en lumière à l’Ouest et à l’Est une diversité de prise en charge tant en médecine qu’en chirurgie. Ces constats favorisent le maintien et le développement d’une médecine et d’une chirurgie polyvalente à orientation spécialisée.

 

 

è Les alternatives à l’hospitalisation sont développées. Les premiers diagnostics dans le cadre des contrats d’objectifs et de moyens laissent supposer un fort développement de la chirurgie ambulatoire. Une activité, à ce jour, non autorisée qu’il sera nécessaire d’agréer et de développer.

 

 

Dans la perspective de la mise en place de filières de soins et afin d’éviter l’embolisation de lits d’hospitalisation de court séjour, l’hospitalisation à domicile sera favorisée.

 

 

è Une attention particulière sera portée sur le développement des actions de complémentarités. Ces actions déjà largement entreprises entre le public ou entre le public et le privé seront formalisées. Plus particulièrement par le biais de communauté d’établissement notamment pour la pédiatrie dans le secteur Nord ou encore par le biais de groupement de coopération sanitaire dans l’Est afin d’optimiser les prises en charge. Une communauté d’établissement sera formalisée entre les établissements de l’Ouest.

 

 

En terme d’efficience des services à vocation régionale, des complémentarités seront développées et formalisées entre le Nord et le Sud.

 

 

è Les objectifs ci-dessus détaillés seront évalués selon deux indicateurs non exhaustifs :

 

« L’étude chaque année de l’activité à partir des données PMSI permettra de confirmer ou de corriger l’option retenue des services polyvalents à orientation, à l’Ouest et à l’Est.

 

 

« Le nombre et la qualité de la concrétisation des filières de soins, de réseaux de soins, de coopérations formalisées seront un indicateur d’un meilleur accès aux soins.

 

 

 

Les objectifs et la répartition géographique

en matière de priorité de santé publique

 

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Constats :

 

 

Les problèmes de diabète et d’alcoolisme ont été identifiés par les conférences régionales de santé de 1997 et 1998.

 

 

Deux programmes régionaux de santé sont en cours pour les deux matières.

 

 

On a souligné la surmortalité liée à l’alcoolisme à La Réunion, la recrudescence des comportements à risque.

 

 

La prévalence du diabète dans le département est largement reconnue.

 

 

Le schéma régional d’organisation sanitaire ne peut que s’inscrire dans cette démarche.

 

 

Au niveau du diabète :

 

 

 

Quatre orientations ont été proposées :

 

 

è Conforter les pôles existants au Nord et au Sud et mettre en place dans l’Est et dans l’Ouest une unité fonctionnelle sous la responsabilité d’un diabétologue ;

 

 

è Instaurer ou améliorer les réseaux ville/hôpital (actuellement embryonnaires) notamment sur les thèmes :

 

- diabète et cœur

- diabète et grossesse

- prise en charge du pied (du pédicure au chirurgien cardio-vasculaire)

- diabète et rein ;

 

 

è Favoriser l’autonomisation des diabétiques par des structures d’aide ;

 

 

 

Pérenniser le fonctionnement de la SAED. Des conventions pourront être passées avec des établissements hospitaliers.

 

 

è Former les médecins omnipraticiens et le personnel paramédical.

 

 

Au niveau de l’alcoolisme

 

 

1. - La prise en charge (hospitalière, ambulatoire, en post-cure) sera enrichie et complétée.

Une unité fonctionnelle de court séjour à l’Ouest et à l’Est sera créée.

 

 

2. - Deux nouveaux C.H.A.A. seront créés  :

- 1 à l’Est

- 1 à l’Ouest

en articulation et en réseau avec les hôpitaux.

 

 

3. - Les équipes d’alcoologie de liaison seront développées dans les hôpitaux.

 

 

4. - La création d’ une fédération d’alcoologie  permettrait d’identifier l’ensemble des intervenants en alcoologie, institutionnels ou associatifs, d’animer des groupes de réflexion, de favoriser le développement de réseaux, d’organiser une journée départementale d’alcoologie.

 

 

Les objectifs et la répartition géographique

en matière d’insuffisance rénale chronique

 

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Constats :

 

 

La prise en charge en hémodialyse à La Réunion laisse apparaître :

 

è une prévalence d’insuffisance rénale deux fois plus élevée qu’en France Métropolitaine ;

 

è un nombre de postes autorisés qui est 2,5 fois plus importants que le nombre autorisé.

 

 

Principes généraux retenus :

 

- 1)   quadripolarisation des structures en centre pour la prise en charge des patients et renforcement des activités existantes ;

- 2)   mise en réseau de la prévention et du traitement de l’insuffisance rénale

- 3)   développement de la dialyse péritonéale.

 

 

I. - Quadripolarisation des structures

 

 

Au niveau régional, le schéma réaffirme l’activité de greffe rénale est assurée au Nord et au Sud à partir des établissements publics de façon coordonnée. Cette concertation pourrait être étendue à la Clinique de Saint-Benoît qui est autorisée à effectuer des prélèvements de tissus et cellules :

 

 

La forte activité de transplantation rénale ne permettra pas de compenser l’accroissement du nombre de patients traités par hémodialyse.

 

 

            1. Au nord :   - conforter l’activité de transplantation rénale. Cette action devra s’accompagner du renforcement de la coordination prévue par la Fédération interhospitalière de prélèvement et de greffe d’organes ;

 

2. Au Sud  : - augmenter le nombre de postes en centre lourd ;

 

- augmenter le nombre de postes hors centre par la création                         d’une deuxième structure de proximité et le développement des                         postes d’entraînement dans cette nouvelle unité ;

 

- conforter l’activité de prélèvement rénal.

 

3. A l’Ouest : - implanter un centre lourd d’hémodialyse par délocalisation partielle des postes installés à Saint-Denis ;

- développer des consultations avancées de néphrologie.

 

4. A l’Est    : - augmenter la capacité du centre d’hémodialyse.

 

 

II. - Mise en réseau de la prévention et du traitement de l’insuffisance rénale chronique.

 

 

Projet d’ordre régional nécessitant une contractualisation, formalisée des objectifs et des moyens avec l’Agence Régionale de l’Hospitalisation de La Réunion.

 

 

Quatre axes :

 

1. -    Formalisation de la coopération existante par la création d’une fédération inter-services de néphro-dialyse ;

 

2. -    Coopération multidisciplinaire pour la prévention de l’insuffisance rénale chronique avec l’ensemble des partenaires que sont les diabétologues, les cardialogues, les obstétriciens, les gériatres, la médecine du travail, la médecine scolaire et les généralistes ;

 

 

3. -    Sensibilisation de la population réunionnaise et des médecins traitants à l’insuffisance rénale, à l’hypertention artérielle et au diabète :

 

4. -    prise en charge sociale de l’insuffisance rénale chronique.

 

 

III. - Dialyse péritonéale

 

 

Une étude est nécessaire avant de prendre une orientation notamment sur les raisons qui expliquent l’absence d’une dialyse péritonéale dans le Nord.

 

 

Au niveau de la transplantation et prélèvement d’organes

 

 

Le lieu d’implantation de la banque de tissus et de cellules se fera au Sud à partir du GIP de transfusion sanguine.

 

 

Une convention devra être passée entre le Sud et les autres établissements directement concernés par les activités de prélèvement et des greffes.

 

Les objectifs et la répartition géographique

dans le domaine de la réanimation et de la cardiologie

 

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Constats

 

 

L’Ile de La Réunion doit en matière de réanimation et de cardiologie être entièrement autonome et autosuffisante.

 

 

Toute hypothèse de transfert vers la Métropole ou vers un autre continent est à proscrire.

 

 

A l’inverse c’est un pôle de référence pour l’ensemble des pays de l’Océan Indien.

 

 

Au regard des projets de décrets relatifs à la réanimation, aux soins intensifs et à la surveillance continue, il est souhaitable d’envisager les évolutions possibles de ces services à La Réunion.

 

 

La mortalité prématurée liée aux affections cardio-vasculaires est très élevée à La Réunion.

 

Des carences en structure sont constatées tant dans les domaines de la rééducation et de la réadaptation que des soins de suite.

 

- La prévention des pathologies, de réanimation et cardio-vasculaires est balbutiante.

 

 

Trois orientations sont envisagées pour y répondre :

 

è Augmenter la capacité en lits ;

è Rechercher une adéquation des moyens aux besoins ;

è Evaluer les dispositifs mis en place.

 

 

En réanimation polyvalente

 

L’idée principale est de renforcer les capacités des deux services existants en réanimation au Nord et au Sud.

 

Dans les 5 ans à venir et dans l’attente de la montée en charge du Sud et du Nord, l’activité actuelle à l’Est est maintenue avec la perspective d’un regroupement à terme de la réanimation sur le Nord et le Sud.

A l’Ouest une unité de surveillance continue se mettra en place.

 

Le service de réanimation neurochirurgicale est maintenue en l’état. Afin de l’optimiser, des actions de coopération déjà existantes seront renforcées. La transmission d’images est un outil à développer.

 

 

Au niveau de la cardiologie

 

 

Renforcement des services existants de soins intensifs de cardiologie au Nord et au Sud.

 

Pour l’Ouest, il peut être envisagé de créer une unité fonctionnelle cardiologie.

 

 

A l’Est, il est souhaitable d’encourager la mise en place d’une consultation avancée bien structurée en partenariat avec le Nord.

 

 

Les soins de suite et de réadaptation en cardiologie et en réanimation.

 

 

Compte tenu de l’embolisation des lits de réanimation et de court séjour cardiologie, il est nécessaire de développer sur l’ensemble du département des structures de soins de suite.

 

L’ensemble des projets devrait prévoir des coopérations pour dépasser la logique pure d’établissement.

 

 

La prévention des pathologies cardio-vasculaires et en réanimation

 

 

Elle est primordiale :

 

La mortalité est élevée et en ascension constante à La Réunion. Les facteurs de risque sont connus et leur spécificité réunionnaise précisée (diabète, alcoolisme, accidentologie, hypertension, maltraitance, etc.).

 

 

La prise en charge préventive nécessite une mobilisation et une coordination de tous les acteurs :

 

è formation des personnels impliqués ;

è éducation des patients ;

è création des réseaux et de filières de soins coordonnés.

 

La prévention relève des médecins généralistes et des praticiens hospitaliers. L’hôpital devrait s’insérer dans un réseau ville-hôpital.

 

Structuration de l’Offre de Soins Pôle Mère-Enfants

 

(Objectifs et répartition géographique)

 

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Constats

 

Les indices réunionnais de mortalité infantile et de mortalité sont préoccupants et nécessitent une réponse adaptée.

 

 

Les décrets du 9 octobre 1998 relatifs à la néonatologie nécessitent une adaptation de l’offre de soins en la matière.

 

 

 

Quatre objectifs sont à atteindre au cours de ce SROS :

 

 

è assurer une prise en charge globale et de qualité du suivi de la grossesse ;

 

« l’amélioration du dispositif de suivi de la grossesse par un meilleur partenariat entre les professionnels œuvrant dans les écarts et en ville, et ceux œuvrant dans les établissements hospitaliers ;

 

 

è réduire les inégalités d’accès aux structures de soins périnatals les plus adaptés, tant obstétricaux qu’anesthésiques et de pédiatrie néonatale ;

 

« rééquilibrage de l’offre en soins périnatals des centres périnatals, I, II et II, par une meilleure accessibilité géographique des unités de néonatologie dans les deux secteurs sanitaires et les 4 bassins de populations Nord, Ouest, Sud et Est, les plus déficitaires par rapport aux naissances domiciliées.

 

 

« remise en adéquation des structures existantes selon les critères proposés par les décrets :

 

 

- ajustement de nombre de lits (gynécologie-obstétrique, réanimation néonatale et néonatologie) en fonction de l’activité selon les flux des femmes, et compte tenu de l’organisation des transferts anténatals et de la mise en place des réseaux ;

 

 

- orientation des pratiques et de l’activité des centres périnatals autour de la prise en charge des grossesses selon le niveau de risque maternel et/ou néonatal et des urgences maternelles imprévisibles.

è garantir la qualité du suivi en post-partum des couples mères-enfants les plus vulnérables ;

 

* le développement des structures de soins de suite en pré et post-natal et d’hospitalisation à domicile :

 

Ce développement est à organiser en fonction de l’évaluation des besoins, et pour favoriser le lien entre les maternités, les services en ville et le retour à domicile, compte tenu de l’environnement des familles.

 

 

è évaluer la mise en œuvre de ces objectifs.

 

« évaluer et suivre la mise en œuvre de l’organisation régionalisée de l’offre en soins périnatals à La Réunion.

 

 

- Evolution des pratiques professionnelles de la périnatalité (écarts/ville/établissement hospitalier) dans le repérage des facteurs de risque tant médicaux que psychologiques et sociaux et dans leur prise en compte dans le cursus du suivi de la grossesse, de l’accouchement/naissance et du suivi en post-partum des mères/nouveau-nés (y compris le transfert in utero ;

 

 

- Evolution de l’offre en soins périnatals tant en terme de structure, qu’en terme d’organisation (maternité/néonatalogie/anesthésie/réanimation/accès aux produits sanguins labiles) : il s’agit de mesurer l’adéquation entre prestations en soins périnatals et organisation des structures et des réseaux pour répondre aux besoins de la population ;

 

 

- Satisfaction des usagers concernés, et mesure du niveau d’information ;

 

 

- Mesures des retombées sur les indicateurs périnatals (morts maternelles évitées, co-morbidité morts périnatales évitées, morbidité périnatale) ;

 

 

- suivi des caractéristiques socio-démographiques et des données de natalité et de fécondité de la population réunionnaise.

 

 

è  pour mener à bien ces objectifs, il est préconisé de mettre en place et accompagner des réseaux autour du suivi de la grossesse, de l’accouchement, de la naissance et du suivi en post-partum de la mère et du nouveau-né. Il est préconisé de répartir selon les besoins les lits (gynéco-obstétrique, réanimation néonatale et en néonatalogie)

 

 

Le réseau a pour mission d’assurer :

 

- la fédération de l’ensemble des acteurs autour d’une prise en charge prénatale ;

- l’orientation vers le lieu de naissance adapté au niveau de risque obstétrico-pédiatrique ;

 

- le transfert anténatal des mères ayant des risques d’accoucher avant 33 semaines d’aménorrhée vers les centres périnatals type III ;

 

- la gestion des urgences prévisibles ou non survenant chez la mère en pré - per et postnatal ;

 

- le partage des savoir-faire et des compétences des acteurs qui y participent ;

 

- coordonner la prise en charge post-partum.

 

 

N:\OSS\DDSS\MOUTERDE\ORIENTAT.WPD